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La melatonine est sans effets secondaires. La substance, mais le groupe ? Les environnements principaux nouvel opus chez l’excellent label unique records ouvre un champs de réponse. Melatonine a quitté l’hôtel mais est resté dans l’ombre, celle de sublimes photos d’une entreprise désaffectée sous une température nettement supérieure à zéro degré. Le groupe c’est ouvert de nouveaux espaces (noircissez) agrandissant sa perspective dans le son qu’il soit lourd, tourbillonnant, rageur et planant (page 1) mais aussi dans la structure (la veille) proposant à ses veines de propager son sang dans un sens différent de l’habitude. Ses perspectives ouvertes, les nouvelles bases pouvaient être planifiées ayant, à l’exception de sans effets secondaires, proche d’une histoire de séduction diabologum dans le flot verbal, le grand mérite de s’absoudre des références passées. Le groupe prendra à pleine main la machine de l’an 01 pour la noyer sous un bain acide, la rendant molle et corrosive (la couverture chimique), ouvrira une nouvelle compétition sportive, une forme de triple saut musical sur un cheval de course bionique (i hollow guard) et en cette année de l’Everest s’assouvira à une exploration nouvelle avec une souplesse proche de celle du jazz (Pi A). Au sommet plus rien n’arrêtera ce disque, pas même la construction d’une pierre angulaire (de l’album), une construction lente (elle est lentement) qui frise la perfection tant elle crispe les sens et tétanise l’imaginaire par une information fourmillante derrière un nuage de fumée aveuglante et paralysante. De la souplesse pour arriver toujours plus haut (seitseman) et de la puissance pour savoir terminer (here novus) via une apothéose sonique à la légèreté des sommets, planant lentement pour le retour d’une fusion de son cataclysmique. Il y a plus d’un an on souhaitait à melatonine de garder la tête froide et la vie au grand air afin de pouvoir sans aucun doute grimper les marches d’un hôtel grand standing faisant un doigt à la pyrotechnie. Le groupe a fait mieux que cela, il a trouvé un son, un champs de prospections vierges et délimitées son rayonnement…..les environnements principaux je crois. Avec effet secondaire : l’addiction. A découvrir absolument.