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Quand un label fête ses quinze ans, nous applaudissons, nous sortons les disques en regardant le chemin parcouru. Quand c’est We Are Unique Records fête ses quinze ans, nous sortons les disques, déployons les tréteaux pour dresser une grande table et festoyons en parlant de cette belle histoire pas comme les autres. ADA profite donc de la sortie d’une compilation (“Fuck da Hype ! - 2001-2016 - The Best Of” disponible sur bandcamp) pour lui donner les clés de notre webzine, Gerald Guibaud en maitre des lieux nous parle de ses poulains, l’occasion également de dresser un bilan du label, des envies, des craintes, des désirs, des colères…….cinquiéme épisode : Electrophönvintage

Grace à notre disquaire toulousain favori (Christophe à Gibert, big up !) nous avions eu la chance de découvrir A Place For Parks, dont le seul et unique album The Bright Period fut la 3e sortie du label et qui rencontra un réel succès critique. Lorsque le groupe splitta, Remi Parson, l’une des têtes pensantes du groupe, réactiva son projet anti folk (il avait déjà sorti un EP 45t sur la structure montalbanaise Plastic Pancake, à même pas 16 ans) electrophönvintage et nous soumis ce premier album. On venait de sortir Teaser for : matter d’Angil qui avait super bien marché et cela faisait sens pour nous de continuer avec cet album. Remi est un compositeur très doué, il sait toucher avec peu de moyen. Et il sait tout faire, du post rock au folk en passant par de la new wave (cf. ses derniers projets perso, dont je suis moins fan). J’ai même des instrumentaux qu’il m’avait fait passer qui sont limites abstract hip hop, et pas mauvais en plus, c’est pour te dire ! Avec cet album We sang a yéyé song, il se faisait écho au courant anti-folk qui naissait aux US avec Adam Green et consorts. Les morceaux sont très courts, simples mais marquants. Il faut souligner l’apport d’Anicet Rohée le batteur de A Place for parks qui donnait une excellente dynamique à chaque titre. Je me souviens aussi d’un travail énorme pour la pochette, on l’avait fait faire chez un imprimeur en local avec les potes de Travelling Music, mais on avait du se les coller toutes une par une !!! On s’y était mis à plusieurs, et ça avait pris des jours…au final, ça colle bien avec le côté lo-fi du disque, même si avec le temps, certaines commencent à se décoller un peu :D . Rémi est ensuite parti en Angleterre où il vit toujours, et on s’est un peu perdu de vue, même si on garde le contact et qu’on s’envoie des mails de temps en temps. Je suis content pour lui que son dernier projet perso ait reçu un bel accueil critique via le travail de la Souterraine et d’Objet disque. Mais je préfère largement quand il compose et chante en anglais, et pas de la New Wave si possible ;D !!!

Electrophönvintage sur les compilations ADA :