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Mais quelle est belle cette rentrée, me fis-je la réflexion alors que le pays basque était déjà un souvenir lointain et que le labeur alimentaire devait reprendre le pas sur la beauté simple de vivre loin des contraintes imposées par la société. Belle, oui mais musicalement parlant, alignant les chroniques dithyrambiques dans une période propice à la descente en vrille histoire de compenser avec la tristesse du retour. « Soft airplane » est le nouveau grand bonheur de cette rentrée. Si la pochette n’est pas sans nous rappeler celle des dodos pour le côté enfant, ou Daniel Johnston pour le côté naïf, la musique elle serait une sorte d’ovni qui aurait emporté comme échantillon terrien la tessiture de Neil Young et l’ipod d’un journaliste des inrockuptibles dans son dos pendant que celui-ci pense avoir fait le bon choix en the uglysuit, car le groupe risque de trop marcher. Bref « soft airplane » est un disque bâtard, un enfant illégitime qui connaît les blessures des racines, mais aussi les bonheurs de l’apatride revanchard. Avec sa voix de Neil Young sans cesse au bord de la crise de larme, Chad VanGaalen (demandez à Dugarry si les van Gaal sont des gens avec du cœur normalement) bouleverse à chaque instant même quand la machine s’emballe sur « TMNT mask ». Assurément dans la lignée des barrés magnifiques des Flaming Lips à Mercury Rev, le côté poseur en moins, Chadvangaal promène aussi ses chansons avec le chien de Will Oldham et le taureau d’Eliott Smith. Inquiétant sur « frozen energon », Cahdvangaal est le disque qu’a raté Carl Stephenson avec son « forest for the trees », un disque touchant (l’écoute de « willow tree » est juste une expérience poignante) monté comme un bric à brac, un disque qu’un enfant aurait écrit pour remplacer ses cris par des mots des sons et des émotions. Dans mon top ten de cette année 2008. Un must.




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