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Ce disque est fascinant. Je sais, je commence fort, mais l’écoute répétée de cette heure de musique me laisse dans un état de sidération et de questionnement qui ne se croise guère qu’à la vision d’un des derniers films de David Lynch. « Newfoundout » est un kaléidoscope musical rarement croisé, car rarement aussi prêt de nos frontières naturelles qui nous font ou on accepter une œuvre sans la nécessité d’une concentration hors du commun, ou d’un background culturel aussi développé que le vainqueur d’une encyclopédie au cours d’un jeu de France Télévision. La force du disque, c’est de nous prendre par surprise via des sortes d’hologrammes musicaux, lorgnant vers des fugues classiques, nous séduisant par l’entremise de rythmiques tribales, de bruits suscitant une curiosité gourmande, emmenant notre corps là où notre esprit tarde à aller. Tel un cheval de Troie, Nick Storring peut alors nous décontenancer, mettre notre ouïe à rude épreuve via des stridences appuyées, provoquant chez nous l’envie de partir, mais c’est là toute la magie, nous rattrapant in extremis, avec une précision presque machiavélique. Car sous l’aspect inédit de ces morceaux, se cache une profonde méticulosité, le hasard n’étant qu’une vue très courte de l’esprit étriqué d’un auditeur aux convictions tamisés depuis longtemps, et dont l’ivraie n’est plus qu’une substance à la fertilité révolue. « Newfoundout » place Nick Storring très haut, devenant une clé pour entrer dans un monde que vous aussi vous trouverez fascinant.




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