> Critiques


  • 26 décembre 2021 /
    La Rédaction
    “Mon Bilan 2021”

    rédigé par ADA
      notez cet album


Passage obligé, voici le bilan de la rédaction d’ADA en quinze disques. Quinze disques que nous jugeons indispensables et que nous serions heureux de partager avec vous. C’est un souhait, comme celui de vous présenter encore l’an prochain un bilan 2022, mais cela est une autre histoire pour le moment. À écouter absolument

1 – The Notwist « Vertigo Days »

« Avec Vertigo Days, The Notwist confirme son statut de groupe à part, au dessus, tellement au dessus qu’il est possible de se demander si ils vivent encore sur la même planète que nous…probablement pas en fait, et on peut difficilement leur en vouloir à bien y réfléchir. »

2 – Low « Hey What »

« Et c’est cette beautée qui permet à Low de faire de ce Hey What si difficile d’accés une véritable expérience philosophique, ou comme auraient dit les alchimistes il y a quelques siècles, une véritable expérience philosophale, un moment rare et presque impossible à atteindre où le plomb noise se transforme subitement en or sonique. »

3- Gontard « Akene »

« Car ici ça turbine, ça mouline, ça roule vers le Nord, l’Est, l’Ouest ou vers le Sud, mais pas trop loin vers le Sud, car Gontard tomberait trop vite dans la mer, et notre époque a besoin de cette voix qui chante si doucement, l’amour, les luttes et les lendemains qui prennent le temps d’appeler par leur prénom Anémone, Mahalia ou Cédric. »

4 – Mendelson « Le Dernier Album »

« Mendelson sans un sourire en coin, sans une langue dans la joue comme disent les anglais, serait-ce Mendelson ? La première chanson s’appelle Le dernier disque : « Mendelson ne chantera plus jamais, personne ne chantera plus jamais, peut-être, jamais, peut-être... ». Entendu. Restons sereins comme un dernier album de Mendelson. Et patientons. En 2023, 2024 au plus tard, dans un halo éblouissant surgira l’album numéro 8. Ou ∞. Car Mendelson est infini. »

5 – La Femme « Paradigme »

« Dans des pays à la culture pop de haute tenue, ils seraient des stars. Ils sont français, ils sont irrevencieux, iconoclastes, rieurs, et dégagent quelque chose qui fait plus que du bien. La Femme, tout en haut. »

6 - Maxwell Farrington & Le Superhomard « Once »

« Maxwell Farrington & Le SuperHomard en osant une forme de démesure (dans le contexte musical actuel « Free Again » ou « Tonight » passeront pour des ouvrages dispendieux, alors que ceux sont juste des superbes chansons dans un bel écrin) nous projettent dans un univers plein de souffle et de vie. « Once » est une merveille anachronique (« Oysters » ou la vie de château avec l’œil rieur) et féerique, une offrande qu’il est impossible de ne pas accepter. Offrez-vous l’élégance pop. »

7 – Liars « The Apple Drop »

« « The Apple Drop » est au final un disque à part d’une discographie qui ne sait que l’être, ne connaissant qu’une seule routine, celle de chercher à se mettre en danger. Liars tente de se perdre en rentrant en lui, mais signe probablement le disque le plus ouvert qu’il n’est jamais sorti. »

8 – Mona Kazu « Steel Your Nerves »

« Il arrive devant le constat de la beauté et l’urgence des textes, l’engagement de leurs auteurs, de la voix sublime qui leur donne vie. De l’émotion qui se libère en nous, et pour cela, ce disque est précieux. Mona Kazu est un groupe précieux. »

9- Mansfield TYA « Monument Ordinaire »

« Ce dernier a peut-être trouvé, deux ans après Les âmes perdues, en Rebeka Warrior et Carla Pallone des âmes sœurs sonores et émotionnelles lors de la réalisation de ce disque. Et nous au passage, un disque immense, vertigineux, bouleversant. Assurément Monument. Aucunement Ordinaire. « 

10- Arab Strap « As Days Get Dark »

« Un disque où désespoir et désir se superposent, où beauté et laideur se rencontrent. Et c’est très beau, où plutôt c’est très apprécié par certaines personnes d’âge moyen résidant à Glasgow ou dans des zones urbaines aux climats similaires, qui écoutent encore des disques et qui présentent à l’occasion des tendances dépressives. »

11 - Old Mountain Station « Summer Ends »

« Après plus de dix ans d’existence et d’obstination, souhaitons à ce groupe - qui vient d’enrichir ses morceaux des harmonies douces d’un clavier (avec Nicolas Recazin) - de pouvoir vite remonter sur une scène pour y défendre ce nouvel opus : car le potentiel scénique des morceaux est bien palpable à l’écoute de cet album qui devrait par ailleurs tourner un moment sur les platines. »

12- Sault - « Black Is & Rise »

Le collectif londonien sort 3 disques en 2021. Rien que çà. Découverte & instant crush.

13- /A\ « debut album »

« Ce contrepoint moins brut(al) du disque permet également d’extrapoler une lecture possible des textes plus intimes, de s’extraire du poids de nos imaginaires collectifs et des images de missiles lointains ou des drones qui envahissent nos écrans, de ne pas se satisfaire de notre position d’acteurs distanciés et de ramener ces derniers à nos combats plus proches, voire intimes comme We Travel The Light en offre un bel exemple, propulsant /A\ de /A\ dans la liste des disques sortis à la limite de nos épuisements du premier semestre qu’il ne faudrait pas laisser se perdre dans la parenthèse estivale : Essentiel. »

14 - Beach Youth « Postcard »

« de pures sucreries pop. Mention spéciale aux clips de ces titres, que de belles cartes postales pour une invitation au voyage. En seconde partie d’album, arrive In My Chest, toutes guitares dehors, autre tube de cet album rafraichissant, Postcard. L’album termine en beauté avec Out Of Control et Back Home. »

15 Delgado Jones « Tales of Wonderland »

« Album après album, Delgado Jones continue ses périgrinations entre folk US et glam UK, avec cette fois-ci John Trap aux arrangements et aux bricolages electro-pop, et la confrontation des deux univers se révèle bien sûr pertinente et audacieuse. »