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  • 21 août 2006 /
    Angil
    “beeguenging”

    rédigé par gdo
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Il y a de ces disques qui vous collent pendant un long moment dont vous ne vous en remettez pas tout de suite. Des disques qui ne peuvent pas être les détonateurs de chroniques tellement l’inspiration de l’oeuvre vous rend humble. Beeguending d’Angil fait parti de ces coups de coeur qui vous font oublier… surtout de chroniquer le disque. L’écoute de An Cold Acquaintance nous amène et tout de suite dans le vif du sujet. Accueilli par la meilleure des façons, car chez Angil on sait recevoir. On sent poindre un rythme connu. A bras ouverts on nous accueil, à bras ouverts on prend ce disque. Cette mélancolie est de suite contrebalancée par The National Self-Portrait jouissif et marrant qui marque le contentement. Track 54 est une plante comme Dominique A en génère depuis La Fossette. Celle-ci est un des plus beau spécimen… oscillant sans cesse entre sourire et larme Angil met l’auditeur dans un inconfort relatif. C’est le cas sur Sundays do not exist, plutôt que Sunday everyday. On avance lentement, c’est poisseux, mais on avance, on croise même Nick Drake aux commandes de March G.C. accompagné par Gastr Del Sol. Alors on rêve, car Angil a le don de rendre tout douillet. Jusqu’à la fin il nous ballade comme sur le sublime How To Fly, chanson d’un cowboy urbain les ailes poussant à vue d’œil, et même si elles sont plus que plombées elles permettent de décoller. L’oiseau se posera d’ailleurs non loin du Spain d’Haden pour un How a mother always puts her hand on her cheek à la mélancolie glaçante qui charme et terrifie à la fois. Car Angil c’est cela et ce n’est pas Nobody’s wood qui montrera le contraire. Chanson de fin ne tenant qu’à un fil, tout en annonçant un avenir radieux pour son auteur même si la mélancolie qui y est plus que présente est parasitée par des incursions jalouses. Pour enfoncer le clou Too much to come + too much undone c’est vers Swell que l’on tire sans laisser voir en priant que ce disque lui se laissera écouter. ADA.