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  • 21 août 2008 /
    Angil
    Le journal de Teaser For Matter

    réalisée par Angil

Le Dr Green ou l’histoire de Teaser For Matter par Angil.

(Résumé de futurs épisodes précédents) En Été 2002, j ’envoie Summerypy un peu partout. C’est un EP 5 t itres enregistré dans les studios de Couleur 3 à Lyon, par Willy Dézélu et Franck Pourprix. * *Notre série « Que sont-ils devenus ? » Willy est toujours programmateur de Fréquence Jazz. On s’est croisés à un concert de Buck 65. Il portait une casquette ; on a dû faire des blagues à ce propos. Une blague par phrase – c’est devenu une sorte de challenge. Franck, mon ami Franck, est maintenant à Couleur 3 en Suisse. Il me manque. L’ idée était d’enregistrer un EP par saison. (Note d’Anna : parfois c’est plus rigolo de faire des projets que de les réaliser) J’enregistre 2 t itres (beginning of the fall, dolaytrim) pour ce qui doit être la suite, Otto Nipi. Plusieurs labels m’appellent. Pourtant cette fois Summerypy n’a pas été chroniqué dans Magic… Mais les gens de Talitres et d’Hinah ont lu l’article de Gérald de Oliveira dans ADA… Ceux d’Unique Records avaient lu cel le de Julien Jaffre, de Jade Web, sur Beeguending. C’est finalement Gilles et Gérald, alias Unique Records, qui se montreront les plus enthousiastes. On décide de se rencontrer.

2 (Dans l’épisode 1, Gilles et Gérald décident de rencontrer Mickaël ) A cette période- là, plusieurs choses importantes se passent en même temps. Une Grande Découverte Les Bruits de Vinyle Rencontre (avec Ives) (avec Flavien) (avec Gilles et Gérald) C’ e s t Ives G rimonpr ez qui a Chaque samedi , pendant 90 Deux enregistré Beginning of the Fall minut es , on fait une émission chouette. et Dol ay t r im. de rad i o avec F l a vien. ga rço ns . Ma p remière imp res s ion : (promo 1 : (promo 2 : Gér ald e s t cabo s s é ; Stress) Le morceau caché) a v ec u ne v r aie On t ro uva i t Dolayt r im un p eu On es t ami s . LMC c abo s sure sur le bro ui l lon . O n n e t ro uvai t pas e st dev enue une z one d e c râne , q ui m e ce q ui embroui l l ai t . J ’ a va i s l ib er té, o ù l ’on ne se refuse f a s c i ne . commenc é p ar une g ui t a re a cous t i qu e .r ien, où r ien d e On p eut p a r ler I l y a va i t bat t e ri e , b as s e, g u i t a re ce q u i p as se de t out a vec é lec t r i q ue, chan t . ne res te int ac t . Géral d , c ’es t t o ujour s … I l faut de la mat ière, b ien. Et p ui s I ves d écide d’éco ut er p our 1 h 3 0 Gi l l es e s t impre ss io nnant : en e nl ev a nt l a gui t a re aco us t i que. de m us ique. A l o r s , o n éco ute C’ e s t - à-d i re en v i r a nt la ba s e des c hoses . On tél éc harge, o n f o nda t r ic e d u mo r c eau. a chèt e, o n a s s imi l e. ent re l e mo ine t ib ét ain et l ’ e spio n d ’une a ut re g a l ax ie .  ! ! ! ! ! ! I l e st e n fai t t rè s f ant a sque , Ça m ar chai t t el lement b ien, o n S un Ra, B ro adc a s t , H enry Manc i n i , n’y c roya i t pas . O n r i gol ai t e n Pha ro a h S and er s , Mous e o n Ma r s , acqui e sç ant e t e n t endant les Yo la T engo , Why ? , mai n s . Dange r Mo u se… t rès d rôl e ; et imag ina t i f . Le début d ’une no uvel l e f açon de comp o ser . Le d ébut d’une de comp o ser . Nouvel l e faço n de compo ser . Le d ébut d ’une no uvel l e façon (promo 3 : Unique Records)

3 (Dans l’épi sode 2, plein de t rucs arrivent en même temps) Avant l e studio, je fa is le t ri. J’ai une pet ite trentaine de chansons, que je descends à seize, puis à onze. Beginning of the fal l Dolaytrim - -> les premières Beg inning of the fal l : mon ami Vincent m’avai t d i t « t u fais des chanson s f l u ides, p r esque c i rcu lair es. Tu dev rais essayer de casser un peu le rythme, la mélodie, par fois. » François ( l ’un de mes pèr es spi r i tuels mus icaux ) ; mon percus s ion n is te - joueur de xylophone Dav id ; ou encore Vincent , sont de vr a is amateurs de musique sans forcément pr at iquer , et ont souvent des consei l s avisés. En met tant cet te mélodie en accords , j ’ a i repensé à cel u i - là. D’où l ’ i dée des pont s de gui tare sa turé e. Dolay t r im : pendant mon année angl a ise, je composa is des i n s t rumentaux pour Emmanuel Gibouleau ( f utur grand réa l isateur - p romo 4 : Le Cinématographe) . J e l es appel a is tous Dol ay t r im à cause des ef fet s don t je me servais : Delay et Tremo l o. Les 4 accord s de cet te chanson sont t i rés d’une bande or iginale que j ’ai eu la chance d’ improviser au C inématographe, su r La glac e à t rois faces d ’Epstei n . The best cover ever No more guitars —> les suivantes. Je pensai s à Broadcast en les faisant, e t aux r y thmiques dans le rap. The best c over ev e r se passe en par t ie sur l a fameuse î le déser te où l es music i e ns empor tent l eur c inq albums préf érés - l ’ î l e est du coup recouver te de v iny l es. I l y a l e mot « hatchet » , que j ’ut i l ise aussi dans A long way to be happy. C ’ e st une a l l u s ion à Mar yan de Rober t Wyat t , d ans laquel le i l y a une p hr ase que j ’adore : « I almost forgot where we bur r ied t he h atchet . » Le t i t re de No more gui tars, que je ci ta is dans un ent ret ien avec GDO, est donc une façon de d i re que par f o is je détes te la gui t ar e (sur tout sèche) et tout ce qui va av ec. I l faut prendr e tout ça av ec humour , bien sûr . Mais c’est v rai que les chanteurs avec l e ur pauvre gui tare et leur souf f l e dans la voi x m’i n suppor tent b ien v i te. Soulshop Miss Wonderland An old acquaintance - -> des + anciennes. Composées en Angl et er r e . An o ld acquaintance é tai t déj à ex i s tante sur Beeguending. J ’ av a i s une i dée t rès préci s e pour l a f in, un peu j a zz, assez t r i s te. Soulshop a é té c omposée à par t i r d’une mélodi e au x y l ophone (ce l l e j ouée par l e Rhode s sur l ’ a l bum). L ’ idée de Miss Wonder land, c ’est qu’ e l l e s e s i tue ‘ der r ière l a boî te’ , l à où tous les t ruc s sord i des se passent , là où on commence à haï r l ’ét é . On entend les boum boum en fond. She said ‘what you doing’ he said ‘I am leaving’ A long way to be happy, Darlene said —> les plus récentes. She said est une sorte de réponse au « Wake up » de Sharko (promo 5 : www.sharko.be). Le titre vient d’une réplique de The end of violence de Wim Wenders : le personnage féminin est au téléphone avec celui qu’elle veut quitter ; lui est complètement ailleurs. Le téléphone grésille, elle lui dit « I’m losing you ». Darlene Love était une chanteuse du Wall of Sound. Une bonne partie de ses chansons parlent du bonheur conjugal, une autre est du genre « When will my Johnny come home ». C’est rigolo. Invisible man —> La reprise J’avais aussi dans l’idée Let’s dance. Ça viendra peut-être… Invisible man est l’une de mes chansons préférées, sur l’un des albums les plus marquants de cette époque, et composé par sa représentante la plus emblématique, sans doute. Cet album et The Amps… C’est incroyable de croiser aussi bien des chansons et du cradingue. Là, j’ai gardé le côté comptine. Gilles chante les refrains. C’est une façon de le remercier, et puis ça nous rappelle la fois où on l’a faite à deux, jouée sur un toy-piano, à Obliq, Toulouse. Sons of Benedicts —> … Une énigme. Je savais que je voulais mon propre « Rubba dub a tub fish », et que je comptais proposer à Francis de jouer du saxophone sur l’album. Je voulais aussi un truc qui parte en cette-su t’as vu. (ma phrase préférée de Bouba : « J’ai trop tiré la vie par le maillot »). J’arrive donc avec ces 11 morceaux en tête, 10 desquels ont été enregistrés à l’avance avec Ives, juste à la guitare acoustique (pour avoir une base que l’on effacera ensuite). On a aussi préenregistré les sons de vinyles avec Flavien à Dio.

4 (Dans l’épisode 3, j’arrive en studio avec une base enregistrée à la guitare acoustique) L’avantage de la base, c’est que j’ai fait les prises de batterie sur la chanson ‘réelle’, et non en l’imaginant, ce qui aurait pu donner des prises plus crispées. L’inconvénient, c’est que rythmiquement, elle n’était pas toujours au point. Je décide de m’y adapter ; pour privilégier l’interprétation. On a cherché le studio un petit moment. Il y avait 3/4 d’heures de route entre Toulouse (on dormait chez Gérald) et le studio, à Verdun sur Garonne.
- anecdote dvd : on passe dans 3 villages aux noms étranges sur cette route : Grenade, puis Ondes, et enfin Verdun - Tous les jours en y allant, on écoutera une cassette de Francis : In a silent way de Miles Davis. On deviendra obsédés par 2 choses : le premier accord d’In a silent way, et une chaise plantée vers un arrêt de bus, devant un champ. Ce qui marque quand on entre dans le studio, c’est la chaleur de l’endroit. Tout a été prévu pour qu’on soit à l’aise. Ça va de pair avec la gentillesse de Patrick. Là, j’ai le choix. Soit je vous sors le couplet sur l’ouverture d’esprit géniale de ce garçon, soit je l’évite en me disant que vous aller trouver ça cucul. Comprenez bien : si vous lisez ceci, si mon album vous intéresse, gardez toujours en tête que, sans l’état d’esprit de Patrick, ça n’aurait pas du tout été le même.
- pour résumer les rapports habituels technicôsses / musicôsses : les balances avant le Brise Glace (mon meilleur souvenir de concert). Le technicien, un sosie de Bono jeune, me dit : « bon, c’est bien Coco, mais t’es un peu faux, là, non ? » Moi : « je suis faux, juste comme il faut. » Lui : « Mouais. Vas t’acheter un accordeur au lieu de faire le spirituel. » - De l’ouverture d’esprit, il en faut, quand on enregistre un mec qui est le seul à savoir où il va. Pas de démo, juste quelques références*, et une base que Patrick et Gilles finiront par maudire. Il faut dire qu’en plus d’être parfois bancale, la guitare acoustique n’était pas accordée au Rhodes, le clavier sur lequel on basera tout l’accordage du disque (un vrai Rhodes, acheté par Ives et Brigitte)… (promo 6 : Del - « side projects »).
- * pour les sons de tome de No more guitars et autres, on fait écouter à Patrick « Home », de Low. Il avait les yeux tout ronds. Citation de tête par Gilles : « bou du con ce grave. »- On commence par les batteries. Gilles a une idée dont je le féliciterai tout le long du mixage : il écarte les micros overhead (cymbales + ambiance). C’est ample, ça sonne.

Dans l ’épisode 4, le premier jour de studio se passe bien. Le deuxième jour "Le" deuxième jour… Patrick avait rai son : "on en rigolera". Laura s’ instal l e dans l e studio et commence ses pri ses de flûte traversière. Sans casque. Sans repères, n i rythmiques, n i mélodiques. Je vois les regards que Gilles et Patrick échangent de l ’ autre côté de la v itre : i ls ont PEUR ! ! ! Le plan : j ’avai s donné à Laura toutes les notes qu’elle pouvait jouer sans qu’ e l l e s sonnent faux, au moment où e l l e interviendrait. Ainsi, i l n ’ y aurait aucune contrainte dans ces "petites plages surréal istes". Laura a donc composé les parties de flûte sur No more guitars, A long way to be happy, The best cover ever, Soulshop et An old acquaintance sans connaître les morceaux, de façon l ibre . A l ’arrivée, c’est à la fo is dans l a chanson et sans elle. L’ idée (et peut-être l’expl ication qui m’a sauvé) : vous êtes en train d’écouter une chanson, votre fenêtre ouverte, quand un passant sif f l e dans l a rue (alternat ives possibles  : un oiseau, une si rène de pompiers, n ’ importe quel bruit). Le mélange, sur le moment, paraî t parfait. Comme s i le s i f f lement manquai t au morceau original. Le soir, on s’est interrogé avec Gilles. I l hésitait à continuer ; c’était tendu. Je lui demandais de la patience, je lui d isai s d’attendre que les gui tares soient posées pour voi r . I l a accepté… mai s i l y avait aus si le problème Beginning of the fal l . Le problème Beginning of the fal l Par rapport à la démo, tendue, froide, je voulai s ralentir le tempo de cette nouvelle version, faire groover tout ça. Mon rêve, c’est que des MC aient envie de rapper sur ces rythmiques. Mais Gilles et Gérald trouvaient ça t rop lent. Je leur ai reproché jusqu’au bout d’être t rop attachés à la première version , incisive comme peut l’être un morceau i solé. Mon but étai t de rattacher celle-ci à l ’ e n semble de l ’ a lbum, détendu, apaisé. Je tenais bon. Jusqu’au mastering, G et G semblaient s ’en être accommodés. Et puis Gilles m’a envoyé le master, où i l avait légèrement accéléré le morceau (je le cite, de tête : "avec l ’informatique, les seules l imites, ce sont cel les de ton imagination" ). C’était tellement bien, je ne m’en suis même pas rendu compt e ! I l a fallu que je compare avec l a version pré-mastering, qui est devenue d’un seul coup molle et sans mordant . J ’ ai allègrement capitulé.

Dans l ’ é p isode 5, c’est le drame. Troisième jour de studio : guitares acoustiques, basses, Rhodes. A l’exception de l a "guerre Beginning of the fal l", toujours en suspens (cf. Episode précédent), tout s’est calmé avec l ’ arr ivée des instruments rythmiques. Patrick a une guitare marrante, toute chromée, qui me fait un peu penser à celle de Kurt Wagner. Elle sonne comme un gros banjo. On tente plusieurs prises sur Soulshop, e t f inalement on gardera deux guitares acoustiques l ’une sur l ’autre, dont cel le-ci . J ’essaie auss i des arpèges qui jouent les notes de xylophone sur lesquelles j ’ a i composé le morceau, un peu en pensant à Je sui s venu te di re que je m’en vais. Mais les musiciens de Gainsbourg étaient des sortes de monstres ! I l suf f it d’écouter les rythmiques de ce morceau pour s’en rendre compte. Pour l ’anecdote (DVD), la percuss ion de cette chanson qui res semble et f init par se fondre avec les l armes de Jane B. a t rès l argement inspiré l a percu af ricaine de No more gui tars (ça et un morceau incroyable des Destiny ’s Chi ld). C’est f inalement le Rhodes qui jouera ces notes. On continue en septembre chez Gilles, pour enregistrer Mis s Wonderland, Sons o f Benedicts, puis les guitares électriques, les voix, et quelques claviers. Tout devient plus clai r. Cette fois on est sur l a même longueur d’ondes. Gérald nous rejoint, et prend les photos que l ’ on retrouve aujourd’hui sur le site d’Unique et sur l ’ a lbum. Tout se fa it t rès sereinement. J’ai vraiment un bon souvenir de ces journées à Eguzon. Peut-être que ça se sent dans les prises de voix ? On retourne ensui te en studio pour les v ioloncel les et les saxophones. Je ne connaissais pas Géraldine, je suis donc doublement impressionné par son interprétat ion, la f inesse de son jeu au v ioloncelle. Elle est vraiment douée. On a fait un concert ensemble aux Musicophages à Toulouse (on peut en voir une photo sur mon site) ; l à encore un excellent souvenir.

Dans l ’ é p isode 6, j e parle des v ioloncelles et d’autres t rucs. Les passages soulignés ont été ajoutés par Gilles. Nous sommes donc en studio pour la deuxième période. Francis enregistre les pri ses de saxophone. No more guitars L’idée de départ était un dialogue imposs ible avec le solo de Laura, qui a un côté froid, obstiné, assez féminin, et la faculté d’immerger (d’où le t itre de la version inédi te sur la compi l 3 d ’ADA…) un peu plus la chanson dans l ’ambiance qu’el le a depui s le début (je me souviens avoir l u une théor ie t rès chouette des Avalanches sur l es mi l i eux de morceaux, après lesquel s i l doi t se passer soi t l a même chose mai s plus intense, soi t une surpr ise). Franci s s’écri t donc une phrase sur une partition. Une vraie phrase, pas de notes. I l y raconte quelque chose sur la musique, mais ce n’est que le MacGuffin , l ’ important étant le rendu : cette sorte de conversat ion entrecoupée, mascu l ine, hésitante, avec la flûte. Sauf qu’en écoutant, on se rend compte que c’est t rop. Il nous v ie n t l ’ idée de l a isser tomber l e solo de flûte, et de mélanger deux pri ses de Francis, comme deux passants qui d iraient la même chose sans s ’écouter. Le dialogue surréal iste fai t echo à un concersat ion entre mickaël e t f rancis qui date du mat in même. Dans le mix, nous essaierons de donner l a sensation que le sax est col l é sur l e reste de façon à l u i donner uneidentité propre An old acquaintance (Je ne veux pas tout dire. ) On fai t deux ou trois prises. Et pui s Gilles suggère à Franci s d’en essayer une plus douce, susurrée, "en pensant à quelque chose d’agréable". Le reste nous appartient. Sons of Benedicts Ou "Franci s se lâche" ! C’était jouiss i f d ’entendre son saxophone se fondre avec les sons de v inyles. Franci s sai t jouer comme un LP de Sun Ra à l’envers ! ! Anecdote DVD : Vers le mil ieu du morceau, i l y a une sorte de pause, avec un son de tourbil lon et quelques notes de saxophone. Ces notes correspondent aux lettres B-E-N-E-D-I-C-T-S. On se retrouve après quelques semaines chez Gi l les, pour mixer. Le mixage, c’est toujours une étape longue. Si on ne sait pas s’ar rêter, on peut continuer à mixer indéf iniment. Gilles y apporte beaucoup de soin, de concentration, de patience. I l me propose de bonnes idées. Ah oui , et pui s on réenregistre le Rhodes de Soulshop. On s’en souvient toujours, du Rhodes : c’est extrêmement lourd ! On réenregistre une ligne de guitare de an old acquaintance pour inaugurer l ’achat d’une pédale tube screamer. J’ai acheté ça sur ebay a un gars qui l’a fabriquée en partant des plans originaux des années 60. Je maint iens que cet album a un côté hommage, forcément post moderne donc. Mickaël est assez surpr i s par ma manière de faire et je le sens angoi ssé sur le délai qui nous est imparti. En effet, pour parti r dans un souci de cohérence de l ’ album je décide que nous al l ons mixer instrument par instrument de façon à ce que chacun ait son identité propre. Contrairement à ce que peut penser l e profane, les n iveaux sont la chose à faire en dernier dans un mixage. Cette méthode s’avère très profitable car l’équi l ibre f inal , à proprement parler se fera t rès v ite. Mai s i l n’en reste pas moins que certaines chansons sont extrêmement complexes à mixer comm No More gui tars. Le violoncel le est à chaque foi s enregistré sur deux micros dif férents, avec trois harmonies de v ioloncel les, parei l pour les saxophones, et beaucoup d’instruments. On arr ive à un total de 48 pistes. Comme on disai t avec Patrick le but ‘nest pas de fai re la course au nombre de pistes et on a la sensation que certains producteurs ont parfois besoin d’un réacteur de jumbojet pour allumer une cigarette (syndrôme pro tool s) « r ie ne vaut un bon vieux 16 pistes hein quand même » I l est clai r que cet album a du « grain » et le studio Atl y est pour beaucoup mai s quoi de plus pratique que de mixer en pyjama et en charantaises. Un grand merci à Sandra qui a supporté pas mal de prises de sons et de ses sions de mix très bruyantes ☺ La chanson la plus dif f ici le à mixer sera à mon idée she said what you doing. Très rock, tous les mediums s’amalgament. La charlet repisse sur tous les micros. Quel le idée d’attaquer cette pauvre char let qui n’a r ien demandé. ☺ Je reste très enthousiaste vis à vis du résultat de best cover ever, ambiance fragi le, délicate à mettre en place. Le mixage d’an old acquaintance sera l’oeuvre d’un compromis ou le moins peut faire beaucoup, où chaque instrument laisse la place au suivant. Le mastering est le travail de Gi l les. La conséquence du mastering, c’est que tout est subl imé. Chaque élément est présent. On di stingue tout mieux. Nous n’avons pas optimisé le mastering pour des passages sur des radios à troi s lettres. I l faudra monter un peu plus le volume de sa chaîne et bénéficier d’une dynamique réelle et du t imbre des instruments. Pourquoi "Le Dr Green" ? Parce que Gil les et moi par lons régul ièrement d’Urgences. Ce qui est le signe d’une étape f ranchie dans nos relations amicales. Vous comprenez ?

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